Christophe Plantin

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Christophe Plantin (1520 - 1589)

Plus grand imprimeur et éditeur du XVIème siècle.
Né à Saint-Avertin, c'est à Paris que Christophe Plantin apprend le métier de relieur et, à Caen, les éléments de l'art typographique. En 1535, il s'installe à Anvers où il acquiert une grande renommée, faisant accomplir à la typographie d'immenses progrès. Son chef-d'œuvre : la bible polyglotte en cinq langues.

 

Christophe Plantin a passé toute sa vie au milieu des livres.  Tour à tour inspirateur, Voyageur, écrivain et citoyen d’un XVIe siècle agité, Christophe Plantin fut l’imprimeur-Éditeur le plus important de son époque. L’année 2020 a marqué les 500 ans de sa naissance à Saint-Avertin.

Sa devise trône fièrement sur le blason de la Ville de Saint-Avertin. « Labor et Constantia », soit « Par le travail et la persévérance », deux vertus cardinales qui lui servirent d’équilibre durant toute sa vie. Tout un symbole que la plus ancienne école de la Ville porte aujourd’hui son patronyme.

En 34 ans de carrière d’imprimeur-éditeur, Christophe Plantin a publié quelque 2 450 références, en moyenne 55 par an. Le plus grand tirage atteint par Plantin est celui de sa Bible en hébreu de 1566 : 7 800 exemplaires.  « C’est quelqu’un qui avait le génie de l’entreprise.  Dès qu’il entrevoyait quelque chose à défricher, il se lançait », raconte Jean-Pierre Lautman, qui s’est déplacé dans plusieurs classes de l’école Christophe Plantin pour narrer son incroyable parcours. 

Les ouvrages publiés par Plantin étaient surtout destinés à un public intellectuel et étranger :  érudits, étudiants, cléricaux, officiers... Ses livres se sont vendus aux Pays-Bas espagnols, dans l’Empire germanique, en France, en Espagne et ses colonies, en Amérique, en Italie, en Angleterre et dans le nord de l’Afrique. 

Après la parution en 1559 d’un ouvrage à la gloire du roi Charles Quint, il devient même l’imprimeur officiel de la cour d’Espagne.

Son projet le plus ambitieux : huit gros volumes de la Bible en cinq langues : latin, grec, hébreu, chaldéen et syriaque, la plus grande bible polyglotte du 16e siècle. « En travaillant dur et en s'adaptant aux mœurs de l'époque, il fit de son imprimerie la plus importante du monde, qui employa jusqu’à 73 ouvriers », souligne Nabila Ait Daoud, adjointe au maire d’Anvers en charge de la culture.  « Son attention n’était pas uniquement dédiée aux imprimés religieux et politiques, mais également aux sciences et à l'humanisme. »

En Belgique, le musée qui lui est consacré fut le premier établissement inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est encore aujourd’hui le lieu le plus visité d’Anvers.

Christophe Plantin ne négligeait aucun moyen d'arriver au plus haut degré de perfection, affichant toutes ses épreuves à la porte de sa maison et il promettait une prime à celui qui lui signalerait une erreur.  Il écrivait lui-même parfois des poèmes qui en disent davantage sur sa personnalité, très secrète, que tous les écrits qu’il a pu imprimer.

Un an avant sa mort, celui qui était considéré comme « la perle des imprimeurs » avait inscrit sur un bout de papier un distique qui résume sa vie :
« Un labeur courageux muni d’humble constance
Résiste à tous assauts par simple patience »