Saint-Avertin - Terre de vignoble

Histoire Saint-Avertin (1)

La première vigne saint-avertinoise fut plantée entre 1104 et 1144 par le chanoine Odon, le doyen du chapitre de Saint-Martin de Tours, à l’emplacement actuel de l’îlot de la Pinterie.

Au début du XVIIIe siècle, le vignoble de Saint-Avertin était à son apogée et le terroir fut reconnu terre de grand vignoble. La qualité était telle qu’une médaille d’or fut attribuée lors de l’Exposition universelle de Paris en 1878 à un viticulteur local, Auguste Rondeau, pour son vin provenant de sa propriété de Bellevue.
La plupart des quartiers qui ont vu le jour dans les années 60 et 70, Château-Fraisier, les Grands Champs, Bellevue, et plus récemment des zones pavillonnaires et les Onze Arpents, ont été bâtis sur des parcelles cédées par des vignerons cultivateurs.
Même l’écrivain Jules Romains possédait un pied de vigne dans son manoir de Grand’Cour.

Aujourd’hui, plusieurs rues et plusieurs ronds-points, notamment dans le quartier des Onze Arpents, portent le nom de cépages comme l’auverneau, le malvoisie ou de certains personnages liés au vin. Et il subsiste un dernier producteur de vin, Benoît Blondeau, issu de quatre générations de vignerons installés dans la commune.

 

le petit vin de Saint-Avertin

À la fin du XIXe siècle, une chanson vante les mérites du Noble-Joué : « Le petit vin de Saint-Avertin »
Voici le refrain écrit par un certain Louis Roydel, sur une musique de Domergue :
« C’est le petit vin de Saint-Avertin
dont la liqueur douce mousse, mousse, mousse
Il fuit le chagrin
Il vous met en train
Le bon petit vin de Saint-Avertin »

 

blason ville

Le blason historique de la Ville fait référence à ce passé viticole, avec le souvenir d’un cépage de renommée au XIe siècle, l’auverneau. Le château de Cangé apparait sur les étiquettes du Noble-Joué produit par M. Blondeau.

pressoir

UN ANCIEN PRESSOIR DONNÉ À LA VILLE DE SAINT-AVERTIN
Le quartier des Onze Arpents a longtemps été composé de terres viticoles dont il ne subsiste aujourd’hui que quelques éléments de décor, une maisonnette et quelques pieds de vigne.
Depuis l’automne 2020, un vieux pressoir a fait son apparition grâce à la collaboration du service municipal des espaces verts, tout près du centre commercial, à côté du rond-point qui porte d’ailleurs le nom de Noble-Joué, comme le fameux cépage tourangeau.
Le pressoir rotatif a été récupéré grâce à un don de Fabrice Lucien à la commune, qui souhaitait rendre hommage à ses grands-parents Armand et Hélène Lucien, anciens vignerons et cultivateurs à Saint-Avertin. « Jusqu’au début des années 2000, mon grand-père pressait le raisin dans la cave sous sa grange et le vin coulait directement dans les tonneaux », se souvient Fabrice.
Le nom de son arrière-grand-père maternel, Sylvain Roy, lui aussi vigneron cultivateur, figure dans le guide-plan de la Ville de Saint-Avertin de 1936.
Un très beau témoignage d’une époque fructueuse désormais révolue et un joli moment d’histoire familiale offert en partage. Le pressoir fait désormais partie du décor et il est régulièrement décoré et végétalisé par le service des espaces verts en fonction des saisons.