C’est l’histoire d’une femme qui s’imagine poursuivie par une meute d’hommes, de loups et de chiens. Elle traverse un pont de pierre au-dessus d’un fleuve pour leur échapper.
Depuis qu’elle est petite, cette image d’elle fuyant cette horde lui revient à l’esprit et la paralyse. Elle ignore s’il s’agit d’un souvenir, d’un rêve ou d’une menace... Une nuit, elle décide d’affronter ce qu’elle nomme "La Cavale", comme le nom du spectacle seul en scène qui sera incarné avec force et brio au Nouvel Atrium par la comédienne d’origine saint-avertinoise Ambre Febvre.
Endolorie par une opération récente au crâne, terrifiée par les craquements et les ombres de la nuit, cette femme va marcher seule jusqu’à un cours d’eau où, équipée de sa lampe frontale qui lui permet d’éclairer les arbres mouvants, elle tente de convoquer l’image familière de cette poursuite. Tout au long de ce monologue, elle remonte à la
source de sa peur. En regardant les arbres se refléter dans l’eau, elle réalise que cette fuite n’est pas la peur spécifique d’une chose concrète et extérieure : c’est une peur plus vaste, plus profonde, la peur qui se loge en chacun de nous, un héritage intérieur transmis par l’assemblage de toutes les peurs de ceux qui nous ont précédés.
À travers cette image de La Cavale, ce très beau texte de Noham Selcer, mis en scène par Jonathan Mallard, remonte aux origines des peurs primales, qui existent en dehors de toute expérience et de toute notion.
"La Cavale"
Jeudi 12 février 2026 - 20h30
Nouvel Atrium