Samedi 3 décembre, au Nouvel Atrium, l’association SVS37, la Ville de Saint-Avertin et le Centre Communal d’Action Sociale s’associaient pour organiser une journée d’action et de sensibilisation autour du mécanisme de l’emprise.
Les chiffres sont édifiants. 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime. Un enfant sur cinq et un homme sur six ont été ou sont victimes de violences sexuelles.
C’est donc avec enthousiasme que Catherine Raynaud (présidente de Stop aux violences sexuelles 37) a répondu présente lorsque le maire de Saint-Avertin, Laurent Raymond, lui a suggéré l’organisation d’une journée autour du thème suivant : « L’emprise, la connaître et la comprendre pour s’en libérer », en partenariat avec le Centre communal d’action sociale.
C’est donc Élisabeth Lemaure, adjointe au maire chargée de la Solidarité et des affaires sociales qui a ouvert cette journée de réflexion, alimentée par des témoignages personnels et des conseils sur la façon de gérer ces situations de crise. Plusieurs auteures ont livré leurs témoignages, comme Corinne Grandemange et Anne-Laure Buffet.
Autre moment intense et émouvant de cette journée, une standing ovation pour la comédienne Elsa Adroguer qui a donné un seul-en-scène percutant, "37 heures", qui raconte l’histoire vraie d’une femme, dont la vie bascule à 16 ans lorsqu'elle rencontre Christian, son moniteur d'auto-école, un homme plus vieux, le premier homme de sa vie, le prince charmant qui la violera pendant des années. Le récit nous plonge dans l'itinéraire d'une jeune fille prise au piège de la manipulation et du silence imposé, qui mettra 16 ans à trouver les mots justes pour dire et être entendue.
Sur la scène du Nouvel Atrium, la comédienne a porté avec force un récit remuant pour raconter l'universel et représenter les milliers de personnes victimes chaque année de l’emprise.
